le Grand Lyon

En fin d'année dernière, une propriétaire qui louait son bien chez nous a souhaité le vendre. Elle avait un proche qui était agent immobilier, et nous avons eu du mal à la convaincre que nous étions plus à même d'effectuer la transaction car nous connaissions le logement. Finalement, elle nous a confié le dossier. Des acheteurs se sont présentés. C'était un couple de Chinois. L'un vivait en Chine, l'autre en France. Cela a été compliqué d'organiser les rendez-vous selon les emplois du temps. Surtout, ils ne parlaient pas un mot de français. Le couple était d'ailleurs choqué de ne pas trouver d'agent immobilier anglophone dans la ville. Heureusement, j'avais quelques notions d'anglais. Le bien leur a plu. Nous avons dû trouver un traducteur en mandarin, chercher des actes de vente rédigés en anglais et expliquer les lois françaises à des personnes d'une culture différente. Finalement, cette vente n'a pas été plus longue qu'une autre. Et les clients étaient si satisfaits qu'ils nous ont confié la gestion du bien location !

Dans cet immeuble que nous gérions depuis quelques temps, il y avait des tensions, et certains membres exprimaient leur mécontentement vis-à-vis de notre façon de gérer la copropriété. La relation devenant assez difficile pour certains, nous avons été mis en concurrence avec un autre syndic. Notre expérience nous permettait d'estimer quels copropriétaires s'opposaient à nous... Et nous avons pourtant eu des surprises au moment du vote ! Notre syndic a conservé la gestion de l'immeuble, et l'un des propriétaires les plus agressifs envers nous a tenu à nous expliquer son choix de nous voir rester. Il a réalisé que la manière dont on s'adresse aux gens change tout, et que les relations cordiales favorisent une gestion plus fluide. Au final, il était très satisfait que nous conservions ce mandat. Mieux encore, quand il a vendu son appartement quelques années plus tard, il est passé à l'agence offrir un bouquet de fleurs à la collaboratrice qui s'était occupée de l'immeuble en la remerciant chaleureusement du travail accompli.

Fin 2018, une cliente nous demande de nous occuper de la vente de son appartement. Après deux cancers, elle souhaite un nouveau départ et veut acheter un autre bien, mais les banques lui refusent l'emprunt. Elle doit donc vendre avant d'acheter à nouveau. L'appartement à vendre est très particulier : il fait 52 m² pour 7 pièces et il est en rez-de-chaussée dans une rue ultra-bruyante. Nous recevons peu d'appels, peu de visites. Nous devons redoubler d'imagination : revoir l'annonce, refaire les photos... Alors qu'à Paris, un appartement se vend en moyenne en 34 jours, il nous a fallu plusieurs mois pour recevoir une offre. Ce sont en fait deux acheteurs potentiels concurrents qui se sont positionnés. Notre cliente a pu vendre son bien à un prix supérieur à sa valeur. Le hasard fait bien les choses : trois jours avant les offres, elle avait eu un coup de cœur pour un appartement qu'elle a pu acheter. Chez Sergic, nous mettons l'accent sur le côté humain, et, pour nous, il n'était pas question d'abandonner ce dossier.